Jeudi 19 janvier Nicolas Sarkozy se rendra à Pont-Evêque pour visiter l’usine Calor. La tradition républicaine veut que les élus locaux accueillent le Chef de l’Etat à son arrivée et lors de la visite. Je n’irai pas.
 
Souvenons nous des deux visites de Nicolas Sarkozy en Isère, durant son mandat :
 
Le 13 mai 2008 à Vienne pour visiter l’usine Yoplait, il lançait officiellement la LME (Loi de Modernisation de l’Economie). Son objectif était de libéraliser les implantations des grandes surfaces commerciales pour développer la concurrence et faire baisser les prix. Trois ans plus tard cette loi est un échec retentissant. Les petits commerçants souffrent aujourd’hui comme jamais et les prix n’ont cessé d’augmenter.
 
Le 30 juillet 2010 il prononça le sinistre « Discours de Grenoble » dans lequel il associait dangereusement immigration et délinquance. Nicolas Sarkozy avait fait de la lutte contre la délinquance la priorité de son mandat. Les chiffres de l’année 2011 dévoilés hier accusent une augmentation des faits les plus sensibles auprès français (+17,1% des cambriolages en un an, +22% pour les violences faites aux personnes depuis 2002).
 
Ces deux précédentes visites en Isère laissent un souvenir amer à de nombreux isérois.
 
La mise à l’honneur de l’usine Calor de Pont Evêque est une bonne chose. Elle est le symbole de ces industriels français qui ont la volonté de conserver une partie de leur production en France en misant sur l'innovation.  Mais personne n’est dupe, il est évident que Nicolas Sarkozy vient faire sa promotion personnelle et non celle des fers à repasser Calor.
 
Nicolas Sarkozy vient à Pont Evêque visiter la toute dernière unité de production de soin du linge en Europe. Il ne réussira pas à cacher l’étendue de son échec en matière économique avec la fermeture en France de près de 900 usines (étude de l’observatoire Trendeo pour les Echos, déc. 2011) et la destruction de près de 400 000 emplois industriels depuis 2007. 
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