Le vaccin protège contre la maladie, pour soi-même et pour les autres. Quand il était administré aux plus âgés et aux plus fragiles d’entre nous, le vaccin contre la COVID était dans l’urgence de la situation, un moyen de protéger contre les assauts du virus avant tout ses premières victimes. Dès lors que la majorité des plus fragiles est désormais protégée, se vacciner est devenu un moyen de casser la chaine de transmission et préserver ceux qui nous entourent. Il est aussi un moyen d’empêcher l’apparition de variants, plus résistants, plus dangereux.

Vingt mois après son apparition, l’on constate que la maladie, portée par le variant Delta, emmène de plus en plus de jeunes vers l’hôpital (et fait nouveau, des nourrissons). On meurt toujours de cette maladie, environ 80 décès par jour au moment où j’écris ces lignes, près de 112 000 depuis le début de la pandémie en France (et 4,3 millions dans le monde).

Les effets de la non-vaccination sont devant nos yeux. La situation en Guadeloupe est cataclysmique parce que seulement 20% de la population est vaccinée. 100% des malades en réanimation ne sont pas vaccinés. Continuer à s’enfermer dans le refus de la vaccination et l’indifférence de la situation, l’indifférence des autres, est un contresens absurde. Car enfin le vaccin n’est pas une « affaire personnelle ».

Le vaccin et le passe sanitaire, avec les indéniables restrictions de liberté que ce dernier engendre, relèvent de la pensée du monde, du collectif, du commun. Décider de se faire vacciner, quand on ne figure pas « sur le papier » parmi les plus exposés, c’est avant tout, décider de protéger autrui.

Au-delà des invraisemblables doutes sur la balance bénéfices/risques de l’injection ou de l’improbable geste politique (le refus du vaccin comme geste d’opposition ou de « résistance » à la politique du gouvernement), refuser le vaccin et le passe sanitaire, c’est d’une certaine façon tourner le dos au reste du monde.

Pourtant , le monde d’aujourd’ hui  nécessite que nous pensions nos gestes et nos décisions en fonction des conséquences qu’ils auront sur autrui. L’effroyable crise climatique nous contraint plus que jamais à mesurer les effets de nos choix sur un environnement qui dépasse largement notre lieu de vie immédiat. Il en va de même pour la vaccination contre la Covid. On est libre de ne pas vouloir se protéger soi-même, on se doit de protéger ceux qui nous entourent. Si ce n’est pas déjà fait, vaccinez-vous !

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