Ce matin, François Hollande a pris réellement ses fonctions de Président de la République. La tâche est lourde et les enjeux considérables. Nous attendons ce moment depuis longtemps et loin du vertige qui prendrait  chacun d’entre nous à l’idée de présider au destin de la France,  François Hollande reste serein et solide, comme il l’a montré lors de cette campagne électorale. Il a d’ailleurs commencé par un discours d’investiture qui reprenait très précisément le calendrier de travail  des prochains mois, un véritable discours programme. Hier soir, c’était pour moi un privilège de participer à la réunion du conseil national du parti Socialiste à l’occasion duquel  le nouveau Président a dit au revoir (« au moins pendant 5 ans ») à ses amis socialistes. François Hollande marque dès à présent sa différence avec son prédécesseur. « Je ne serai pas le chef de la majorité et je ne recevrai pas collectivement les parlementaires à l’Elysée » a-t-il affirmé en début d’intervention.  Aucune chance désormais de le voir dans nos instances, au milieu des socialistes qu’il connaît tant et avec qui il entretient des relations privilégiées et souvent affectives. « Vous me manquerez sûrement a-t-il conclu, mais je ne  dois pas manquer à la France. » Les législatives arrivent et les français sont invités à confirmer et amplifier la confiance qu’ils ont apportée à leur nouveau Président. La tâche sera difficile pour le Président et elle le sera pour les  parlementaires. Chacun d’entre eux devra décupler la force que lui donnera la plus petite  parcelle de représentation nationale que le suffrage lui aura accordée et ainsi porter la dynamique et l’énergie qui sera nécessaire pour redresser le pays et répondre aux attentes des français. Pour ma part, j’y suis prêt.]]>

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