[/caption] L’ouverture d’un tel outil, d’un équipement de cette dimension est toujours une bonne nouvelle. C’est une bonne nouvelle pour la culture. C’est aussi une bonne nouvelle pour les viennois, d’autant plus appréciée que l’attente fut longue. Vous avez bien voulu convier  le Président du Conseil général de  l’Isère  qui m’a confié le soin de vous dire quelques mots. Je m’exprime également au nom de Jacques Thoizet, conseiller général de Vienne Sud. Le conseil général a participé fortement à l’édification de cette médiathèque, et de la nouvelle école de musique et de danse. Non parce qu’il apporte ses financements aux projets des communes de l’Isère par principe, mais parce que les choix politiques que la majorité du conseil général a décidé de mettre en place nous y engagent. C’est un choix politique que celui de maintenir depuis plusieurs années au même niveau le soutien aux projets des communes à l’heure où beaucoup de départements diminuent considérablement leurs investissements. Il s’agit pour nous de participer à l’émergence de projets utiles aux isérois mais aussi  d’aider l’économie locale. Les investissements contribuent en effet fortement à remplir les carnets de commande des entreprises du BTP, qui en ont bien besoin. En 2012, le Conseil général de l’Isère continuera d’investir à hauteur de 258,36 M€, soit 1/5ème de son budget total. C’est une manière efficace de soutenir ainsi l’activité économique dans nos territoires. Pour le Trente, le conseil général est intervenu à hauteur de plus de 2,3 millions d’Euros. Et de nouvelles subventions représentant plusieurs centaines de milliers d’Euros sont en cours d’instruction pour l’informatique, le matériel et l’achat d’un véhicule. Notre soutien est aussi un choix politique lorsqu’il s’agit de nos compétences pour la coordination et le développement des structures d’enseignement de la musique, de la danse et du théâtre dont la finalité demeure le développement de la pratique artistique en amateur. Nous participons d’ailleurs à ce titre au fonctionnement du conservatoire de musique et de danse. C’est une volonté politique enfin car le conseil général de l’Isère est très investi en faveur de la lecture publique. Je citerai d’ailleurs ce très bon chiffre : en 2006, 28 % de la population iséroise était inscrite dans une bibliothèque contre 18 % au niveau national. Je veux rappeler ici le rôle du Service de la Lecture publique du conseil général de l’Isère (anciennement dénommée BDI) qui développe une offre considérable de lecture publique en s’appuyant sur un réseau de bibliothèques, de points lecture ou de relais qu’il a participé à construire. Parmi les bibliothèques départementales de prêt desservant plus de 600 000 habitants, le taux de desserte du Service de la Lecture publique du conseil général de l’Isère est le plus élevé de France: plus de 400 communes bénéficient de ces services, et près de 1 000 personnes par an sont inscrites aux sessions de formation. L’activité de ce service dépasse largement la traditionnelle mission de « fourniture de documents » aux bibliothèques locales. Depuis de nombreuses années, il a développé des compétences et est devenu tout à la fois un centre de ressources, de formation/expertise pour les communes et le réseau des bibliothèques de l’Isère. Cette politique d’accès à la culture ne doit pas être considérée comme un «supplément d’âme» mais comme un engagement, comme une exigence démocratique de rendre la culture accessible au plus grand nombre Dans le cadre de son plan de développement 2002-2011, le Conseil général a saisi l’opportunité de la construction du Trente pour proposer d’en faire une Médiathèque Tête de Réseau (MTR) et d’y rattacher fonctionnellement les bibliothèques de Chuzelles, Reventin-Vaugris, Chonas l’Amballan, Les Côtes d’Arey, Luzinay, Serpaize et Jardin. Les bibliothèques de ce secteur très éloignées du site du Conseil général implanté à Bourgoin-Jallieu, souffraient en effet d’un isolement préjudiciable. Les bénévoles trouveront désormais à proximité, au Trente : – une bibliothécaire-réseau pour les aider, les conseiller et créer une dynamique de réseau – un fonds documentaires pour compléter leurs propres collections – des formations – des aides à la mise en place d’actions culturelles communes. Je ne vais pas oublier ici Monsieur le Maire que je suis aussi conseiller municipal de Vienne et que nous avons eu des divergencessurce projet. Si nous étions convaincus de la nécessité d’une médiathèque, nous nous sommes élevés contre son coût. Surtout, nous n’avons pas approuvé le choix de cet emplacement, bien moins desservi par les transports que ne l’est le centre-ville et bien moins accessible pour de nombreux établissements scolaires. Je n’oublie pas non plus que les Viennois attendent cet équipement depuis plus de 10 ans. En 2000, l’équipe municipale en place avait lancé son projet. Et nous voilà réunis 12 ans après pour inaugurer ces locaux. Evidemment, après tant d’années, le Trente n’est pas la médiathèque qui aurait dû alors prendre sa place dans les vieux murs de l’ancien couvent des Dames Nobles à proximité du collège Ponsard.  D’abord parce que ce n’était justement qu’une médiathèque et que la situation de l’école de musique et de danse s’est révélée également critique. Ensuite parce qu’en 2012, beaucoup d’entre nous, et en premier lieu les plus jeunes, disposent d’une médiathèque dans leur poche. Qu’ils appellent cela smartphone, i-pod, lecteur MP3 (baladeurs numériques) et que sais-je, chacun a aujourd’hui grâce aux connections internet accès à une base de données inépuisable, de musique, de textes, et d’archives. Bien davantage que ne pourra jamais contenir le Trente, aussi grand soit-il et tout cela quasi-gratuitement, 24h/24. Et pourtant, malgré cela, je pense que nous avons besoin de lieu de culture comme celui ci. Certes, 63% de français disposent d’un ordinateur à domicile mais un grave fossé numérique subsiste. Tout le monde ne dispose pas du haut débit, tout le monde ne maîtrise pas les outils informatiques ou des moyens financiers pour y accéder. Par ailleurs si nous avons à portée de main un accès à une quantité quasi infinie de documents, l’orientation, l’apprentissage et la médiation culturelle restent indispensables. Autant d’effortssurlesquels les collectivités que nous représentons devront se concentrer désormais. Et c’est pour cette raison que je voudrais en tout premier lieu saluer le travail passé et à venir des équipes de la médiathèque et du conservatoire et en particulier des chefs d’orchestres que sont Mme Sylvie Ducatel et Mme Eliane Renard. Bonne lecture, bonne écoute et avant tout beaucoup de plaisir !  ]]>

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