Après un an,
Voilà un an que je suis Député de la 8ème circonscription de l’Isère. Un an que la majorité parlementaire accompagne et initie les changements et les défis engagés par le Président de la République et le Gouvernement. Il n’y a pas lieu d’organiser une quelconque célébration même si c’est important de se remémorer ce moment que nous avons été nombreux à vivre de manière intense et grave l’année dernière. Intense parce que nous avons en Isère rhodanienne comme dans de nombreuses circonscriptions en France, contribué au changement de majorité parlementaire et finalement de politique. Grave parce que nous avions profondément conscience que la France était dans une situation extrêmement difficile sur une planète en crise économique, environnementale et sociale. Nous avions, le jour de notre arrivée à l’Assemblée nationale, le sentiment qu’un énorme travail nous attendait. De l’Assemblée nationale devait sortir l’énergie permettant de sortir le pays de l’ornière dans laquelle la droite l’avait laissée. Et nous savions tous qu’il en faudrait de l’énergie, mais aussi de la détermination et de la persévérance. Il y avait aussi la volonté très forte de changer la façon de gérer la France et d’aborder les difficultés rencontrées par les Français.
Quels résultats un an après ? Les français n’attendaient pas des miracles, c’était une constante dans leurs remarques durant la campagne. Ils n’imaginaient pas que la croissance reviendrait du jour au lendemain, que des offres d’emplois viendraient se bousculer derrière les guichets de pôle emploi et que le seul avènement de la gauche allait effacer d’un trait les déficits aggravés par 10 ans de creusement de la dette.
Les français nous ont élu pour 5 ans et nous jugerons au bout de ce mandat.
Notre pays dispose aujourd’hui d’un fonctionnement institutionnel apaisé et clarifié. Le Président de la République assure le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le Premier ministre n’est plus un simple collaborateur et conduit la politique de la Nation, le Parlement légifère en toute liberté et impose sa marque dans les différents textes qui lui sont soumis. Il n’y a plus d’intrusion dans les affaires judiciaires. Le principe de séparation des pouvoirs est enfin respecté, la concertation a remplacé l’omniscience du président Sarkozy, la fébrilité et la vision court-termiste a laissé place à la réflexion et la projection dans l’avenir.
La politique de l’emploi produit ses premiers résultats. C’est probablement le plus difficile et le plus essentiel des enjeux à relever pour notre pays. L’Europe change de cap à l’initiative de la France, lentement mais sûrement. Les engagements de réformes sociétales ont été rapidement engagés. Le Gouvernement n’élude aucun problème, aucun obstacle pour redresser le pays et pour préserver notre système de protection sociale. Les dangers liés aux déficits doivent être abordés, que ce soit pour les régimes de retraite, la branche famille ou la sécurité sociale.
Tout ne va pas aussi vite que nous aimerions et je fais miennes certaines impatiences. Mais si le système totalement mondialisé et interdépendant organise autour de nous un épais brouillard. Si l’importance du navire nécessite patience et finesse dans la manœuvre, nous savons aujourd’hui où va le capitaine et sur quel chemin il souhaite emmener le pays. Après un an, là est le plus important.
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