peser sur les communes le retour à la semaine de 4,5 jours d’école. Les difficultés existent, mais elles ne sont pas insurmontables et pas là où on les attendait. Selon une récente enquête menée par l’AMF (Association des Maires de France) auprès de 4000 communes, 83% des Maires se déclarent satisfaits de la mise en place de cette réforme. Pour un peu plus d’une commune sur deux, la dépense serait inférieure ou égale à 150 euros par enfant et par an – soit le « coût médian » communément admis par les associations d’élus pour organiser trois heures d’activités périscolaires en plus, chaque semaine. Cette somme est comprise entre 101 et 150 euros pour près de 40 % des municipalités et en deçà de 100 euros pour moins de 15 %. Pour près de 55 % des répondants, les sommes investies au titre de la réforme sont couvertes, en totalité ou pour les deux tiers, par l’aide apportée par l’Etat (de 50 à 90 euros par enfant et par an) et par les Caisses d’allocations familiales (53 euros). Ces chiffres ne doivent en aucun cas être perçus comme la manifestation d’une satisfaction massive mais comme le résultat d’efforts soutenus qui doivent être poursuivis. En maternelle, notamment en zones rurales, certaines communes apparaissent moins bien pourvues en infrastructures ou en personnels d’encadrement. Une commune de moins de 1000 habitants comme Clonas-sur-Varèze disposant de peu de moyens a surmonté ce défi avec le seul souci de l’intérêt des enfants. Il n’y a donc pas d’obstacle à l’application de cette réforme dans les autres communes. Au-delà de ces difficultés à structurer les après-midi ou à proposer des activités, il est important de souligner que l’objectif principal de la réforme des rythmes scolaires est de faire bénéficier les enfants de plus de temps en classe pour les apprentissages fondamentaux et dans le même temps un accès considérablement élargi à des activités enrichissantes, le plus souvent gratuites, auxquelles ils n’auraient pas eu accès sans ces nouveaux rythmes. C’est d’abord pour les enfants que cette réforme a été conçue. C’est pour eux que l’on se doit d’exiger une école républicaine plus juste, plus efficace et dotée de moyens adaptés.]]>