Le pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi proposé mardi dernier par le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault est d’une ampleur sans précédent. Sur la base du rapport Gallois, il s’inscrit dans une stratégie globale visant à redresser notre industrie et notre économie. D’abord, sur le plan industriel, le bilan des 10 dernières années de politique de droite est accablant : la France décroche. La première action du gouvernement sera de prendre en même temps l’entière mesure des trois déficits dont nous souffrons : déficit de compétitivité de notre économie, déficit des comptes publics et enfin déficit du dialogue social. Sur le premier point, nos investissements dans la recherche et dans la formation des travailleurs sont trop faibles. De plus, la France dispose d’un tissu de PME trop peu dynamiques notamment à l’export. Mais ce constat n’est pas une fatalité et nous pouvons redresser notre économie. Dans ce cadre, le CICE (Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi) permettra à nos entreprises d’alléger le coût du travail de 20 milliards d’euros annuellement au bout de trois ans (10 en 2013, 15 en 2014 et donc 20 à partir de 2015). Aussi, le lancement d’une Banque Publique d’Investissements financera 500 millions d’euros de trésorerie. Nous renforcerons les stratégies partenariales au sein des filières industrielles pour offrir des garanties fortes aux PME. Deuxièmement, nous devons penser à une gestion plus intelligente de la dépense publique. C’est ainsi que 50 milliards d’économies supplémentaires seront réalisées jusqu’en 2017. Dans le même temps, les taux de TVA différenciés (de 5,5% à 5% sur les produits de première nécessité, le taux intermédiaire porté de 7% à 10% et enfin le taux normal passant de 19,6% à 20%) éviteront la hausse généralisée et inefficace proposée par Nicolas Sarkozy. De ce fait, le pacte proposé par le gouvernement redonne une stratégie claire pour le maintien de l’emploi sur nos territoires. Nous favoriserons le dialogue social et la négociation. Pour la première fois, des représentants des salariés seront présents dans les conseils d’administration et de surveillance. Les partenariats entre filières se développeront notamment à l’export où les grandes entreprises aideront davantage les plus petites. Enfin, nous porterons le nombre de jeunes en apprentissage à 500 000 en 2017. La bataille de l’emploi est donc engagée. Elle va de pair avec une stratégie d’ensemble forte et durable pour notre industrie. Nous devons relever les défis de l’innovation, de l’exportation, du développement des PME, du financement de l’investissement, de la compétitivité de notre économie, de la formation et de la sécurisation des parcours professionnels. Le gouvernement a fait un choix, celui de relever le défi de l’industrie et de l’emploi.]]>