La question de l’avenir des sous-préfectures est venue devant l’actualité cet été à l’appui notamment d’un rapport de la Cour des comptes qui a jugé que « ce niveau infra-départemental de l’administration de l’Etat devient de plus en plus inconsistant ». Il n’en fallait pas plus pour jeter le discrédit et condamner les sous-préfectures dans un contexte, il est vrai, où la traque aux économies budgétaires devient une urgence impérieuse pour notre pays. Vienne dispose d’une sous-préfecture. Dans ce débat, dont Manuel Valls et le Gouvernement se saisiront, nous devrons donner notre point de vue et montrer notre attachement à la présence de ce service public. En Isère, il y a deux sous-préfectures. Dans un département de 1,3 millions d’habitants, ce n’est pas énorme. Par comparaison, une région comme la Franche-Comté comprend un peu moins d’habitants, 4 préfectures et 5 sous-préfectures. La sous-préfecture de Vienne rayonne sur un arrondissement de 200 000 habitants. Elle se situe à plus de 100 km de Grenoble. Elle permet une présence des services de l’Etat et une meilleure connaissance par eux d’un territoire appartenant à la métropole lyonnaise et avec des enjeux singulièrement différents de ceux du Sud Isère ou de l’agglomération Grenobloise. Les sous-préfectures devenues « inconsistantes » ? Je suis d’accord. Certaines démarches administratives nécessitent malgré tout un déplacement jusqu’à Grenoble, parfois pour quelques minutes. Par ailleurs, sur notre territoire, il ne serait pas idiot d’imaginer que le bénéfice de ces services de l’Etat puisse s’ouvrir à nos voisins immédiats : Rhodaniens, Ligériens ou Ardéchois. Les limites administratives posent souvent question au sein du couloir rhodanien. La présence d’une sous-préfecture pourrait permettre d’effacer ces contraintes si elle s’ouvrait aux habitants d’un large territoire autour d’elle. Je proposerai ces pistes de réflexions au gouvernement dans les toutes prochaines semaines. La présence des services de l’Etat sur le terrain est la seule façon de prendre conscience des enjeux territoriaux et de les relever efficacement. Cela n’a pas de prix. Le souci de l’efficacité de l’action publique est une exigence toute aussi fondamentale que son coût.  ]]>

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