A Tbilissi, à 3000 km de nous, le drapeau bleu étoilé de l’Union Européenne est brandi par des centaines de milliers de Georgiens en réaction à un régime autoritaire, dirigé dans l’ombre par le milliardaire Bidzina Ivanichvili et l’adoption d’une loi sous influence Russe, destinée à mettre sous contrôle la société civile. Ce drapeau, notre drapeau, est synonyme pour eux de liberté, de Démocratie, de respect de l’Etat de droit. Le même drapeau avait déjà été brandi en 20213 place Maïdan à Kyiv et flotte aujourd’hui symboliquement sur le parlement Ukrainien.

Laisserons-nous ce drapeau devenir le symbole d’une Union Européenne infestée par l’extrême droite ?

Emmanuel Macron a souhaité installer dans le pays une alternative exclusive entre lui et le RN. Nous savions ce choix dangereux, nous le découvrons mortel quand la majorité s’approprie les postures ultra-droitières ou que ses partenaires au Parlement Européen n’excluent pas des accords avec l’Extrême droite.

Cette élection est l’occasion d’installer une alternative de gauche à Emmanuel Macron et au RN. Elle participe à construire une alternative utile et surtout crédible face à une majorité inefficace et aux graves crises de notre temps en Europe comme en France ; crise sociale, crise démocratique, perte de repères et affaiblissement des valeurs républicaines.

Raphaël Glucksmann porte une liste et un discours pro-européens, sans ambiguïté dans nos relations aux régimes autoritaires, sans concession sur l’universalité des principes de Démocratie et des droits de l’Homme. Ses valeurs de gauche sont ancrées dans la réalité du monde, dans le concret du quotidien des françaises et des français. Loin de la confusion et de la cacophonie qui dominent la vie politique, nous devons montrer que nous tenons bon sur nos valeurs et notre résolution à présider au destin du pays.

La bipolarisation du monde imposée par les dictatures réunies dans une bataille assumée contre les valeurs de l’occident se déplace sur le terrain national avec la libération d’un discours xénophobe, raciste, antisémite et LGBTphobe, une violence décomplexée dans les rapports politiques ou la tranquille propagation de fausses nouvelles. Ce qui était jusque-là considéré comme inacceptable dans le champ Républicain devient une vérité alternative. La grande bataille contre l’extrême droite est engagée. Nous savons que cette bataille ne peut être gagnée par celles et ceux qui l’imite sur le fond ou la forme, ou bien la mette en valeur pour éclipser toute autre alternative.

Nous sommes l’alternative, pour l’Europe et pour la France. Nous devons engager nos forces dans la bataille et faire gagner la gauche et la sociale-démocratie européenne.

Pour cette raison, je voterai dimanche 9 juin pour la liste de Raphaël Glucksmann.

 

Erwann Binet

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