Alain Vidalies, secrétaire d’État chargé des transports, de la pêche et de la mer a rendu sa décision dans une note signée hier à l’adresse du Préfet de Région. Il reporte le choix du tracé et demande au Préfet de diligenter une série d’études complémentaires à rendre pour l’été 2017. La procédure de Déclaration d’Utilité Publique ne sera donc pas lancée. Au delà de cette seule décision qui donne un sérieux coup de frein au projet, ce dont je me réjouis, la décision du ministre est intéressante à plusieurs titre. D’abord elle confirme que l’échéance de réalisation éventuelle du CFAL s’inscrit « au delà de 2030 (…) en tenant compte de l’horizon prévisionnel de saturation des infrastructures existantes », comme la commission Mobilité 21 lepréconisait. Ensuite, elle sous-entend que les propositions de RFF limitant le linéaire de passage couvert ne sont pas satisfaisantes au regard des préoccupations exprimées lors de la consultation. Le ministre insiste sur ce point, soulevé par les riverains des communes du Sud-Est lyonnais ; « je souhaite que les conditions d’insertion permettant de limiter les impacts du projet sur les territoires traversés soient définies de manière optimale sur l’ensemble du tracé de la partie sud du CFAL ». Il ajoute « j’insiste sur le fait que toutes les solutions proposées devront garantir le respect de l’objectif de haute qualité d’insertion du projet fixé par la décision ministérielle de 2009 ». Concernant plus particulièrement l’Isère et le pays Viennois, la décision concernant le franchissement du Rhône est également ajournée. Le ministre exprime son souhait de « disposer d’une analyse comparative approfondie ». Je me réjouis par ailleurs que le ministre conclue sa note par la prise en compte des riverains des lignesexistantes avec un renforcement des dispositions permettant de protéger des nuisances qu’ils subissent déjà aujourd’hui et dont il est fait peu de cas dans le dossier CFAL. Alain Vidalies précise en effet qu’il « souhaite que la démarche de protection des riverains contre les nuisances ferroviaires au sein de la vallée du Rhône puisse se poursuivre, au delà des 21 millions d’Euros déjà mobilisés par les partenaires ». Il demande au Préfet d’engager avec les collectivités territoriales une concertation « sur la définition d’une nouvelle tranche de travaux de résorption des points noirs du bruit ferroviaires à traiter en priorité ». J’avais évoqué ce point lors de mon entrevue au ministère mardi, je suis satisfait qu’il figure dans la décision. Les élus et les populations souhaitaient un arrêt du projet. Nous avons obtenu un très sérieux coup de frein grâce à notre mobilisation pendant la consultation. Nous devons continuer à rester vigilants et mobilisés car le fuseau Plaine d’Heyrieux Sibelin Nord, n’estpas remis en cause par la décision. Mais force est de constater que projet de CFAL, dont la prochaine étape de discussion est reportée après l’été 2017, prend un sérieux coup dans l’aile. Les manifestants du 30 avril pourront sur le site de Sibelin se réjouir d’avoir gagné cette manche, tout en restant mobilisés pour une bataille qui n’est pas terminée. ]]>