Chacun est sensible aujourd’hui à la situation que vivent les exploitants agricoles de notre pays. La filière d’élevage en particulier traverse une période très difficile. Les prix à la production ne permettent plus la rémunération des éleveurs et grèvent les trésoreries des exploitations. Après avoir rencontré des exploitants de la circonscription en juillet, je me suis rendu auprès de deux exploitations de Serpaize. Visite prévue depuis longtemps mais qui intervient en ce jour de mobilisation nationale qui a conduit 1500 tracteurs à converger vers la capitale. Julien et Estelle MARAS sont céréaliers et transforment directement 30% de leur production (farines, lentilles). Marjorie CUSIN, élève une quarantaine de brebis et produit des fromages re yaourts en vente directe. Depuis le mois de février, le Ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, a mis en place des dispositifs de soutiens aux exploitants en grande difficulté. Leur accompagnement s’est intensifié et de nouvelles mesures ont été annoncées, jeudi 3 septembre, par Manuel Valls. Je m’en réjouis. Elles sont extrêmement conséquentes et sont saluées par les représentants des exploitants. Les annonces de Manuel Valls : – Le gouvernement va doubler les crédits d’urgence initialement prévus pour les prises en charge des intérêts d’emprunt qui seront portés à 100 millions d’euro et tripler ceux consacrés à l’allégement des cotisations sociales qui attendront 50 millions d’euro. – Pour répondre aux charges d’endettement, une année blanche sera proposée aux éleveurs à travers une dotation supplémentaire du Fonds d’Allégement des Charges en 2015 et en 2016. – La baisse des charges engagée avec le pacte de responsabilité sera poursuivie. Dés 2015, une baisse d’environ 50 millions d’euro des cotisations sociales sera permise grâce à une diminution de la cotisation minimum maladie (de 833€ à 457€). – Augmentation des subventions de l’Etat de 20 à 50 millions d’euro pour moderniser les outils d’abattage-découpe. – La modernisation des filières d’élevage va bénéficier d’un soutien renforcé. Le plan pour l’investissement dans les exploitations agricoles annoncé en 2013, avec une hausse de 30 millions d’euro par an sur 3 ans des crédits du MAAF. Avec l’appui des Région et l’accélération de la programmation communautaire, les aides publiques seront portées à 350 millions d’euro par an. – C’est un total de 3 milliards d’investissements subventionnés dans les exploitations d’ici 2017, qui permettront d’être investit dans l’agriculture et l’élevage français afin d’améliorer la compétitivité et les conditions de travail des éleveurs. – Dés 2016, une simplification des normes pour les agriculteurs, en associant les professionnels agricoles très en amont des mesures. – Le 7 septembre à Bruxelles, le Ministre de l’agriculture a obtenu la tenue d’un Conseil extraordinaire sur la crise des filières d’élevage afin de trouver une solution avec ses homologues européens. La France est mobilisée pour obtenir le relèvement du prix d’intervention du lait, l’assouplissement de l’embargo sanitaire russe et renforcer les mesures en faveur de l’exportation.]]>