ème circonscription organise des vœux au même titre que ceux que les élus des autres communes peuvent exprimer chaque année. Je ne suis pas remonté jusqu’à la 4ème République mais sous la cinquième, tous les députés élus étaient également maires d’une commune. Les temps changent, les pratiques aussi donc. Il me paraissait important à mon tour d’adresser mes vœux à l’ensemble des élus de la circonscription et, à travers eux à l’ensemble de la population. L’année dernière, au même moment, j’étais très absorbé par les travaux autour du Projet de Loi Mariage pour Tous. Je n’avais pas pu libérer du temps pour cela. Je suis heureux donc de vous accueillir, ici, cette année, pour ce moment de vœux Républicains qui se veut avant tout convivial. Et c’est avec un grand plaisir que je vous adresse mes meilleurs vœux de santé, de bonheur, de joie, pour vous, pour vos familles, pour vos proches. 2014 est une année électorale. Avec les élections municipales d’abord, un des moments les plus attendus par les Français. C’est une occasion pour moi de saluer l’implication des élus et l’engagement qui est celui de ceux qui se préparent aujourd’hui à se porter candidats. Il y a beaucoup de noblesse dans la volonté de vouloir prendre la responsabilité d’une commune, de porter des dossiers souvent lourds, de vouloir exprimer l’intérêt général et d’y consacrer du temps, beaucoup de temps, souvent au détriment de sa vie professionnelle et familiale. Les élus municipaux ont un rôle ingrat et pas toujours valorisé. Mais prendre en main une petite part de notre destin commun est une chose passionnante. Je souhaite donc à tous les candidats, sortant ou non, une campagne intéressante et utile. En précisant que le respect des électeurs est aussi important à gagner que les élections elles-mêmes. On dit souvent que l’élection présidentielle est la Mère de toutes les élections. Pour ma part je ne l’ai jamais cru. Je pense sincèrement que la Mère de toutes les élections en France, c’est l’élection municipale. Les Français doutent parfois de leurs élus, de leur capacité à agir sur notre avenir. Cela les conduit parfois à se tourner vers des votes qui expriment plus un sentiment de rejet et de haine que la conscience d’un choix. Dans cette circonscription, et plus particulièrement pour ces élections si importantes au regard des Français, je nous souhaite des campagnes dignes de ce que peuvent attendre les électeurs de leurs élus, des campagnes électorales qui nous grandissent collectivement. 2014 c’est aussi l’ année des Elections européennes. Pour le coup, cette élection-là paraît souvent méprisée par l’électorat. Et pourtant elle porte en elle l’idéal Européen tel qu’il a été construit par les pères fondateurs. Une Europe qui s’est construite d’abord et avant tout pour la paix. Une Europe qui doit peser plus fortement encore dans un monde qui s’organise de plus en plus de part et d’autre de l’Océan Pacifique (entre les États-Unis et l’Asie). L’Absence d’Europe est un risque que l’on ne peut prendre. L’éventualité d’une majorité anti-européenne au Parlement de Strasbourg est un danger. Un danger sérieux. J’espère que nous arriverons à faire comprendre que le 25 mai, il ne s’agit pas de voter pour ou contre l’Europe, mais pour le projet et la politique que l’Union devra mettre en œuvre. Mais revenons sur la 8ème circonscription. Localement, je veux rappeler les questions et les dossiers qui me préoccupent particulièrement. D’abord, la présence des services publics dans cette partie de l’Isère est pour moi une priorité. C’est une priorité pour conserver l’emploi public qui pèse beaucoup, notamment en pays viennois. C’est aussi le signe du dynamisme de notre région. C’est enfin une priorité pour l’aménagement du territoire et particulièrement celui du Nord Isère dont la situation géographique n’est pas simple à appréhender. J’y reviendrai. Je suis extrêmement fier d’avoir réussi avec Jacques Thoizet à convaincre la Garde des Sceaux, Christiane TAUBIRA de décider l’abrogation du décret fusionnant les TGI de Vienne et de Bourgoin-Jallieu. C’est un long travail de plusieurs mois (que nous n’avons pas voulu mettre en spectacle pour ne pas nuire à son efficacité), qui a permis de rendre une décision sur une question essentielle pour nous. Mais restons vigilants. Les velléités de fermeture des locaux de la Banque de France, de départementalisation des chambres consulaires, de rationalisation des services publics sont des dossiers qui sont revenus régulièrement dans notre actualité. Et cela, depuis des années. Elles nécessitent de notre part que l’on ne baisse jamais la garde et que l’on ne transige pas. Nous devrons encore défendre les spécificités de cette partie du Dauphiné encore longtemps. Et je ne baisserai pas la garde, soyez en sûrs. Toujours concernant les services publics, les moyens affectés à la sécurité augmentent cette année. 12 000 Postes avaient été supprimés en 5 ans par la précédente majorité dans la police et la gendarmerie. Dans son budget pour 2014 le Gouvernement a créé 480 postes en 2013 et en créera à nouveau 400 en 2014. En plus de ces créations de postes, tous les départs en retraite seront remplacés. Il sera impossible pour le Gouvernement de remplacer les 12000 postes supprimés en un seul quinquennat d’autant plus que de nombreux centres de formation ont été fermés dans le cadre de la RGPP. Mais la sécurité est enfin une priorité. J’interviens bien sûr pour que notre territoire puisse bénéficier de ces effectifs à la hauteur de ses besoins, comme d’ailleurs je le fais pour l’Education, autre priorité du Gouvernement. L’Emploi est aujourd’hui notre priorité à tous. Elle doit être celle des élus, celle des chefs d’entreprises, celle de chacune et chacun d’entre nous qui peut à son niveau participer à ce combat national. Pour ma part mon rôle de député m’amène aujourd’hui à m’impliquer fortement, avec les services de l’Etat et l’agence de développement économique de l’Isère, dans des projets d’installation d’entreprises qui devraient aboutir en 2014, si tout va bien. Mon rôle m’amène aussi à présenter et défendre au quotidien les mesures que j’ai votées avec la majorité pour créer des emplois ; les contrats de génération, les emplois d’avenir. Ces mesures ne sont pas des gadgets. Il suffit de voir les visages de ces jeunes très éloignés de l’emploi embauchés pour trois ans par des associations, par des entreprises, par les communes de Chasse-sur-Rhône, Cheyssieu, Moidieu-Détourbe, Pont-Evêque, St-Prim, Vernioz et évidemment par le Conseil général de l’Isère. Certains élus m’ont confirmé qu’ils éprouvaient des difficultés à financer ces emplois, pourtant très largement subventionnés. Qu’ils viennent me voir et on étudiera la question ensemble. D’autres refusent pour des raisons idéologiques ou politiques. L’embauche de jeunes en emploi d’avenir ne peut pas être l’objet d’un chantage politique. L’objectif de la MIJIR était de créer 133 emplois d’avenir en 2013. 112 on été signés. Les objectifs dans le secteur marchand (l’Etat subventionne à hauteur de 35% du SMIC) ont été atteints. Mais pas dans le secteur non marchand (L’Etat subventionne à hauteur de 75% du SMIC). On doit faire mieux en 2014. Je vous ai dit que je reparlerai de l’organisation de notre territoire. Tout bouge autour de nous. La communauté urbaine de Lyon se transforme en Métropole. Conséquemment, le département du Rhône va réduire son emprise géographique et son poids financier. Le département de l’Isère en fera peut être de même si Grenoble va, dans sa démarche de métropolisation, jusqu’au bout de la logique affichée lors de sa conférence de presse par le Président de la République. La CAPI, autour de Bourgoin-Jallieu et l’Isle d’Abeau, ne cesse de se renforcer et organise un partenariat privilégié avec plusieurs communautés de communes dont la CCND et le pays St Jeannais. Nous ne passerons pas à côté des gouttes. Ces changements auront des conséquences sur notre territoire et en particulier en Isère Rhodanienne. Pour l’avenir, je m’interroge sur la capacité du futur département du Rhône à supporter la charge financière du musée de St Romain en Gal. Je regarde avec inquiétude la volonté légitime de la CAPI de voir le ressort de son tribunal, celui de BJ, coller à ses frontières, ce qui siphonnerait le TGI de Vienne. Et nous, que ferons nous ? Resterons nous là, en observateurs? C’est pour moi inimaginable. La question se pose évidemment pour l’organisation de nos collectivités. Cela nous a conduit à nous interroger ces dernières années, et la fusion dans la précipitation de Vienn’Agglo et de la CCPR n’était peut-être pas judicieuse. Mais la question reviendra. Et il faudra que la réponse vienne de nous, afin que l’on ne nous l’impose pas de l’extérieur. Mais la question vaut aussi pour tous les services publics. Notre territoire de vie, celui sur lequel nous bâtissons de plus en plus nos projets, au sein duquel les habitants se déplacent pour leur emploi, leur logement, leurs achats ; l’échelle à laquelle nous apprécions aujourd’hui nos enjeux, ce territoire couvre 5 départements. Disons-le, cela ne facilite pas les choses pour les élus. Mais c’est vrai aussi pour nos concitoyens. Sans modifier les frontières départementales, nous pourrions exprimer le souhait que pour un certain nombre de services publics ; Pôle emploi, la banque de France, pour n’en citer que deux, nous pourrions demander une levée des barrières administratives permettant de simplifier la vie de nos concitoyens. C’est, en ce qui me concerne, une tâche à laquelle je compte me consacrer dans l’année qui vient. Le Choc de simplification, proposé par François HOLLANDE passera par notre territoire, je le souhaite. Je ne veux pas être trop long, et j’oublie donc forcément d’autres dossiers très importants pour notre territoire ; les déplacements et la saturation de certains axes de circulation ; le projet de Contournement ferroviaire reporté certes à une échéance lointaine mais toujours présent ; et bien évidemment l’augmentation de la pauvreté et de la précarité à Vienne, dans nos agglomérations mais surtout dans nos villages où elle se développe plus silencieusement, ce qui m’inquiète énormément, vous le savez. Tout cela s’inscrit dans un contexte national également difficile. C’est une surprise pour personne, la campagne électorale de 2012 avait tourné sur la nécessité de redresser le pays. Notre situation budgétaire s’est aggravée ces dernières années et il n’est plus possible de laisser à nos enfants nos dettes d’aujourd’hui, de plus en plus fortes, nos charges, de plus en plus lourdes. Nous savons ce qu’il en est des pays qui se sont retrouvés sans pouvoir régler leur dette. 30 % de chômeurs en Grèce, 26 % en Espagne. Des baisses autoritaires des salaires des fonctionnaires, l’effondrement de pans entiers de l’économie, un accroissement terrible des inégalités et de la pauvreté et une dépendance insupportable vis à vis du monde de la Finance. Tout cela opéré souvent dans la plus grande injustice sociale, entrainant à son tour une amplification de la crise. Nous n’en sommes pas là en France. Nous ne devons jamais en arriver là. Nous avons des atouts, c’est indéniable et tout le monde y prend sa part. Mais nous ne sortirons de la crise qu’à la condition d’en avoir collectivement envie. À la condition que personne ne reste un spectateur passif et que tous les responsables publics et privés, à tous les niveaux prennent leur part du redressement de la France. Je rencontre très régulièrement des entrepreneurs, des représentants syndicaux, des demandeurs d’emplois sur la circonscription. Je rencontre la plupart du temps des gens qui relèvent les manches (comme ces jeunes créateurs d’entreprises à Pont Evêque qui se lancent dans la production de matériaux de construction en terre crue), des entreprises qui innovent et se développent (comme l’entreprise Colas Rail qui vient de s’installer à Grenay), des projets de développement économiques prometteurs (comme la ZIP de Salaise Sablons). La première chose à faire pour sortir de la crise c’est de nous faire confiance à nous-mêmes. J’étais il y a quelques mois sur le plateau d’une émission de télé pour un débat avec le Président de Spartoo, une entreprise grenobloise florissante dont la croissance du CA est à deux chiffres depuis des années. Il y avait aussi une patronne d’entreprise de transport routier, volontaire et dynamique, et le dirigeant de l’équipe de foot d’Evian Thonon Gaillard, petite équipe qui réussit formidablement bien. Malgré l’esprit conquérant et la réussite de ces trois personnes formidables, l’ambiance du débat était, concernant la situation de la France, plutôt à l’apitoiement. Les temps sont difficiles mais si, de la somme de nos succès, de nos talents, et de nos atouts, nous faisons une déprime nationale, nous n’irons pas loin. Je vous souhaite donc, à tous et à toutes une très bonne année de confiance et surtout de confiance en nous-mêmes. Merci ]]>