Vienne, le vendredi 6 décembre 2013,
Nous savons sur notre territoire à quel point l’ambroisie est une menace de santé publique. Très allergisante, elle provoque de nombreux symptômes et son coût pour le système de santé est estimé entre 16 et 18 millions d’euros. Mais elle est aussi néfaste pour l’environnement, très envahissante, il est urgent de contenir son expansion et de surveiller sa propagation sur le territoire, pour protéger notre écosystème Hier a été examinée à l’Assemblée nationale, une proposition de loi visant à lutter contre l’ambroisie à feuilles d’armoise, l’ambroisie trifide et l’ambroisie à épis lisses, déposée par M. Alain MOYNE BRESSAND. Je salue cette initiative pour lutter contre cette plante très présente en Nord Isère et j’en partage bien entendu les objectifs. Toutefois, telle que rédigée cette proposition de loi se révèle incomplète, sur la forme car les termes ne sont pas précisément définis et la répartition des rôles entre les différents acteurs nationaux et locaux n’est pas claire, sur le fond car le champ d’application est limité aux parcelles agricoles. La transversalité de ce problème mériterait que les mesures proposées soient inscrites au code de la santé publique et au code de l’environnement. Enfin, il est aussi regrettable que la lutte contre l’ambroisie ne soit pas associée à la problématique générale des espèces invasives susceptibles d’avoir un impact sur l’économie, la santé ou l’environnement. C’est pourquoi, le gouvernement et la majorité parlementaire, ont souhaité un renvoi du texte en commission afin d’améliorer le dispositif législatif et élargir son champs d’application. Le texte sera très prochainement examiné en commission afin d’apporter une réponse précise et global à cette problématique. Je m’en réjouis et je continuerai à appuyer une lutte globale et efficace contre l’ambroisie.]]>