Il y avait foule hier soir à la salle des fêtes de Vienne autour d’Erwann BINET en présence de Geneviève FIORASO, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, d’André VALLINI, Président du Conseil général, de Louis MERMAZ, de Jacques CHIRON Sénateur, de Jérôme SAFAR premier adjoint au maire de Grenoble et d’une vingtaine d’autres élus. Extraits du discours d’Erwann BINET: « Je suis très heureux de vous retrouver tous et toutes ce soir, dans cette salle des fêtes comble, pour une réunion qui termine une campagne extrêmement active. Nous avons vécu durant ces derniers mois une grande campagne, un grand moment d’amitié et de militantisme. Et puisque je ne peux pas citer tous ceux qui ont tracté, fait du porte à porte, mis sous plis, passer des coups de fil, gérer les finances, les assesseurs, coller des affiches etc, je veux remercier le premier d’entre vous, qui a travaillé d’arrachepied dans la bonne humeur : Jo Guichou ! Le soutien des élus, nombreux ce soir est aussi un encouragement pour nous tous. Qu’ils habitent la circonscription ou qu’ils viennent en voisin, d’Isère ou du Rhône. Je remercie également nos partenaires de la gauche, que j’ai représenté dès le premier tour : le MRC de JP Chevènement, les Radicaux de Gauche et bien sûr Europe Ecologie les Verts, ou bien qu’ils nous rejoignent maintenant, le Front de Gauche avec André Mondange ou d’autres encore qui nous rejoignent dans le vote comme des représentants du Modem qui se reconnaissent dans nos valeurs et non pas dans celles de l’UMP lorsqu’elle se dit compatible avec le FN. Lors du premier tour de l’élection législative dimanche dernier, les électrices et les électeurs nous nous ont placés en tête, largement en tête, avec 2000 voix d’avance sur le député sortant. Nous sommes arrivés en têtes dans 21 des 35 communes de la circonscription. Nous sommes arrivés en tête dans 16 des 24 bureaux de Vienne avec un score de plus de 41% sur la ville. Cette marque de confiance, dès le premier tour est adressée d’abord au Président de la République François Hollande, de la part de ceux qui ont voté pour lui à l’élection présidentielle et qui veulent aujourd’hui lui apporter une majorité, qui veulent envoyer à l’Assemblée un député qui construit et non pas un député qui s’oppose, qui refuse que cette circonscription ne s’enferme dans le camp de l’opposition. Une majorité à l’Assemblée Nationale est nécessaire. Elle est nécessaire en ces moments de crise économique et d’incertitudes pour montrer au monde de la finance, à l’Europe et au-delà, que les français sont cohérents dans le choix du chemin qu’il veulent prendre, qu’ils sont déterminés dans la volonté de remettre en cause ce système économique qui ne va plus, à trouver d’autres solutions à la crise financière que celles que l’on veut nous imposer, inefficaces et violentes pour les populations. Elle est nécessaire car François Hollande et la majorité de gauche veulent redonner à l’Assemblée Nationale sa place centrale dans nos institutions et aux députés de la majorité une autre fonction que celle de figurant du Sarkozysme. Enfin, une majorité à l’Assemblée Nationale est nécessaire parce que sans elle, François Hollande ne peut rien. J’ai entendu mon adversaire dire partout que la gauche dispose de tous les pouvoirs et qu’il fallait rééquilibrer les choses. La gauche dirige presque toutes les régions, 58 départements, de très nombreuses villes, et le Sénat depuis peu. Mais sans l’Assemblée Nationale, nous ne pouvons rien. Le changement passe par une majorité de gauche à l’Assemblée nationale. Et si élections après élections, les français se tournent vers la gauche, si Jacques Thoizet et Thierry Auboyer sont aujourd’hui conseillers généraux, c’est parce nos concitoyens n’ont plus confiance à la droite et qu’ils ont découvert une réalité essentielle et toute simple : le projet de la droite n’est pas bon pour eux et le bilan de son application est désastreux, dans les collectivités comme dans le pays. La droite va finir par le comprenne, elle est mauvaise, tout simplement. Depuis que j’ai succédé à Gérald Eudeline au conseil général, sur le canton de Vienne Nord, je me suis beaucoup investi sur les dossiers qui me tiennent à cœur. J’essaye de mettre les mains dans le cambouis comme on dit et avec le souci permanent de bien garder les deux pieds dans la réalité du terrain, d’entretenir les relations les plus directes avec les élus, les associations et bien sûr les habitants. Si je suis élu j’ai la ferme intention de continuer à travailler ainsi parce que je me rends compte dans cette campagne qu’elle plait. Durant cette campagne, j’ai découvert que les gens que je rencontrais avaient besoin de parler et de réfléchir l’avenir de notre territoire. C’est pour cette raison que j’ai mis en avant mes inquiétudes sur le développement des infrastructures de transports sur ce carrefour européen d’échange des marchandises. C’est pour cette raison que j’ai aussi évoqué la question de la présence des services publics, l’isolement de la population dans certaines zones rurales, le manque criant de politique de création d’emploi, l’avenir des filières agricoles, la question de l’accompagnement des personnes âgées dépendantes, l’égalité d’accès aux soins. Partout où je suis allé ces discussions ont payé. Nous avons fait une campagne qui nous ressemble ; convaincre plutôt que promettre, proposer plutôt qu’imposer, et surtout regarder loin. Lors du Débat que j’ai eu avec Jacques Remiller hier, la première question, qui lui était adressée était la suivante : êtes-vous FN Compatible ?. Il a répondu « oui… non… ». Et depuis que je pense à cette réponse, je me dit que c’est peut-être celle qui le définit le mieux. Le député sortant c’est le député Oui-Non : Oui à Paris pour la suppression des postes dans l’éducation nationale, non à Vienne lorsqu’il propose au conseil municipal une motion pour s’opposer à la suppression des Rased à Vienne Oui à Paris à l’augmentation de la TVA sur le livre et non à Vienne lorsqu’il demande à ViennAgglo d’exonérer les librairie de taxes locales. Oui à la réforme de la carte judiciaire à Paris et non lorsqu’il s’agit de voir le Tribunal de Grande Instance en subir les conséquences. Oui à la RGPP (Révision générale des politiques publiques) et non à Vienne lorsqu’elle entraine la départementalisation de la CAF, de l’URSSAF, de la Chambre des métiers, la suppression de la commission de surendettement de la succursale de la Banque de France à Vienne). Et finalement, dans une Assemblée Nationale réduite au rôle de figuration lors du précédent quinquennat, il est possible que le député sortant n’ait pas compris que ses votes dans l’hémicycle avaient des conséquences concrètes ici. Tout cela est dramatique, tout cela est consternant. On parle là de l’avenir de notre circonscription, de nos villes, du quotidien de ses habitants. Je vous propose un député qui dispose d’une colonne vertébrale, qui ne fait pas l’anguille, qui assume, qui est constant, qui reste fier de ses idées, et surtout conscient à chaque minute de son mandat des conséquences de ses votes. La bataille n’est pas gagné, le FN est particulièrement élevé ici et faut-il le rappeler, Nicolas Sarkozy a recueilli plus de 52 % des votes sur l’ensemble de la circonscription. Ne nous laissons pas gagner par l’euphorie du vote du premier tour. Ce score nous a donné un élan, une dynamique. Mais la ligne d’arrivée c’est dimanche, le vote c’est dimanche. Il nous reste quelques heures de campagne. Nous devons tous être sur le pont ! Depuis le 6 mai, la phrase que l’on entend le plus dans la bouche des personnes que l’on rencontre c’est « enfin, on respire ». Les français ont été mis en tension pendant 5 ans par la droite. Le député sortant y a participé avec beaucoup de zèle… Alors dimanche avec cet air nouveau, ce surplus d’oxygène, tous aux urnes pour passer les premiers la ligne d’arrivée. » ]]>