26 juin 2014: ma réaction aux arrêt rendus par la CEDH
26 Juin 2014
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2 Commentaires
François Billard
sur 26 juin 2014 à 23 h 11 min
Bonsoir Monsieur le Député,
Vous portez vos idées avec courage et je vous respecte pour cela. Toutefois je suis en profond désaccord avec vous au sujet des mères porteuses ou, pour être plus novlangue, de la GPA.
La GPA est souvent présentée en miroir de la PMA et pourtant je pense que ce sont deux problèmes totalement différents.
La PMA devrait être autorisée pour toutes les femmes car il s’agit simplement pour elles d’une expression de leur liberté. La décision d’avoir recours à une PMA peut parfaitement être prise par une femme seule sans que cela ne porte atteinte à la liberté de qui que ce soit. Les arguments sur la filiation de l’enfant ne tiennent pas longtemps devant la réalité des mères célibataires. Le seul sujet en France est la prise en charge de la PMA par les assurances sociales. C’est à mon sens très simple. Désirer un enfant et avoir recours à une PMA est une décision individuelle et donc ne regarde que la personne qui la prend. A elle de prendre en charge les frais occasionnés.
La GPA est totalement différente. En effet elle implique nécessairement une transaction entre un donneur d’ordre, en majorité un homme, avec un prestataire, en l’occurrence une femme, pour convenir du transfert de droits sur une autre personne en situation de tutelle, l’enfant. Peu importe que ce contrat donne lieu à rémunération ou pas, le fait est que la GPA implique nécessairement un contrat dont l’objet porte sur le transfert de droits sur un être humain entre une femme qui en l’absence de ce contrat serait déclarée mère et une donneur d’ordre qui en l’absence de ce contrat n’aurait aucun droit sur l’enfant à naître. Malheureusement, cela rappelle trop le commerce des êtres humains c’est-à-dire l’esclavage que l’Europe et l’Amérique ont largement pratiqué. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la GPA se développe à partir des USA.
Par ailleurs, la GPA porte en elle la négation de l’humanité de la mère porteuse car quelques soient les bons sentiments que l’on y met, la seule chose qui intéresse le donneur d’ordre, c’est l’utérus de cette femme. S’il existait un autre moyen pour obtenir ce qu’il convoite, il y aurait sans doute recours. La comparaison de Pierre Berger « louer ses bras ou son ventre, qu’elle différence ? » en est d’ailleurs la démonstration la meilleure.
La GPA est en réalité un commerce d’êtres humains et à ce titre est totalement contraire à l’ordre public. Les donneurs d’ordre d’une GPA sont pour moi tout aussi condamnables que les adultes qui assouvissent leurs désirs sexuels pervers en dehors de nos frontières. La Loi les condamne et c’est très bien. De même à mon sens il convient de condamner les donneurs d’ordre d’une GPA sans pour autant nuire à l’intérêt de l’enfant. La solution passe par une reconnaissance de la nationalité de l’enfant, et dans le même temps une déchéance de l’autorité parentale pour le donneur d’ordre. A sa majorité l’enfant pourra s’il le désire connaitre l’identité du donneur d’ordre mais en attendant son éducation aura été assurée par d’autres parents qui n’auront pas la perversité de croire que tous doivent se soumettre à leurs désirs.
En conclusion :
Oui sans état d’âme à l’ouverture de la PMA à toutes les femmes.
Non à la GPA qui n’est qu’un trafic d’êtres humains et donc au fond un crime qu’il faut condamner.
RKaboura
sur 16 juillet 2014 à 20 h 50 min
Bonjour;
Merci pour votre contribution très détaillée qui rejoint ma position.
Oui à la PMA pour les couples de femmes, non à la GPA.
je n’ai jamais varié sur ce point dans mon discours.
bien cordialement à vous
Erwann B.
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Bonsoir Monsieur le Député,
Vous portez vos idées avec courage et je vous respecte pour cela. Toutefois je suis en profond désaccord avec vous au sujet des mères porteuses ou, pour être plus novlangue, de la GPA.
La GPA est souvent présentée en miroir de la PMA et pourtant je pense que ce sont deux problèmes totalement différents.
La PMA devrait être autorisée pour toutes les femmes car il s’agit simplement pour elles d’une expression de leur liberté. La décision d’avoir recours à une PMA peut parfaitement être prise par une femme seule sans que cela ne porte atteinte à la liberté de qui que ce soit. Les arguments sur la filiation de l’enfant ne tiennent pas longtemps devant la réalité des mères célibataires. Le seul sujet en France est la prise en charge de la PMA par les assurances sociales. C’est à mon sens très simple. Désirer un enfant et avoir recours à une PMA est une décision individuelle et donc ne regarde que la personne qui la prend. A elle de prendre en charge les frais occasionnés.
La GPA est totalement différente. En effet elle implique nécessairement une transaction entre un donneur d’ordre, en majorité un homme, avec un prestataire, en l’occurrence une femme, pour convenir du transfert de droits sur une autre personne en situation de tutelle, l’enfant. Peu importe que ce contrat donne lieu à rémunération ou pas, le fait est que la GPA implique nécessairement un contrat dont l’objet porte sur le transfert de droits sur un être humain entre une femme qui en l’absence de ce contrat serait déclarée mère et une donneur d’ordre qui en l’absence de ce contrat n’aurait aucun droit sur l’enfant à naître. Malheureusement, cela rappelle trop le commerce des êtres humains c’est-à-dire l’esclavage que l’Europe et l’Amérique ont largement pratiqué. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si la GPA se développe à partir des USA.
Par ailleurs, la GPA porte en elle la négation de l’humanité de la mère porteuse car quelques soient les bons sentiments que l’on y met, la seule chose qui intéresse le donneur d’ordre, c’est l’utérus de cette femme. S’il existait un autre moyen pour obtenir ce qu’il convoite, il y aurait sans doute recours. La comparaison de Pierre Berger « louer ses bras ou son ventre, qu’elle différence ? » en est d’ailleurs la démonstration la meilleure.
La GPA est en réalité un commerce d’êtres humains et à ce titre est totalement contraire à l’ordre public. Les donneurs d’ordre d’une GPA sont pour moi tout aussi condamnables que les adultes qui assouvissent leurs désirs sexuels pervers en dehors de nos frontières. La Loi les condamne et c’est très bien. De même à mon sens il convient de condamner les donneurs d’ordre d’une GPA sans pour autant nuire à l’intérêt de l’enfant. La solution passe par une reconnaissance de la nationalité de l’enfant, et dans le même temps une déchéance de l’autorité parentale pour le donneur d’ordre. A sa majorité l’enfant pourra s’il le désire connaitre l’identité du donneur d’ordre mais en attendant son éducation aura été assurée par d’autres parents qui n’auront pas la perversité de croire que tous doivent se soumettre à leurs désirs.
En conclusion :
Oui sans état d’âme à l’ouverture de la PMA à toutes les femmes.
Non à la GPA qui n’est qu’un trafic d’êtres humains et donc au fond un crime qu’il faut condamner.
Bonjour;
Merci pour votre contribution très détaillée qui rejoint ma position.
Oui à la PMA pour les couples de femmes, non à la GPA.
je n’ai jamais varié sur ce point dans mon discours.
bien cordialement à vous
Erwann B.