La commission départementale de coopération intercommunale n’a pas adopté la proposition de la CCPR (communauté de Communes du Pays Roussillonnais) pour amender le projet de fusion entre la CCPR et ViennAgglo. Le projet initial du Préfet est donc maintenu et la prescription de fusion sera inscrite dans le Shémas départemental de coopération intercommunale. Cet aboutissement est déraisonnable. L’intérêt de ce rapprochement n’est pas partagé par l’ensemble des élus. Opérer une fusion sans consentement mutuel reste une aventure hasardeuse. La forte réaction aux prescriptions du schéma proposé par le Préfet s’explique d’abord par un contexte général. Le gouvernement n’a montré ces dernières années que mépris vis à vis des élus et des collectivités locales. C’est le résultat d’une politique qui étrangle financièrement les collectivités et du manque de considération que le gouvernement leur apporte. Les élus ne sont plus en confiance avec le gouvernement et la « rationalisation de l’intercommunalité », que ce dernier a voulu et dont beaucoup, y compris à gauche, partagent le fondement, s’est traduite par une prise en main préfectorale dans un calendrier rendant impossible tout travail de fond. En Isère Rhodanienne, ce contexte a littéralement empoisonné la réflexion que les élus locaux commençaient à engager sur l’avenir de notre territoire. La proposition de fusion posait des questions de fonds et devait nous interroger sur les besoins de nos populations et l’avenir de notre territoire. De cela il n’en fut pas question. L’occasion est manquée. L’avenir nous dira si cette issue est un échec ou bien si elle est le commencement d’une prise de conscience collective. Notre territoire a son identité propre. Nous sommes dans le même département et partageons le même bassin de vie. Aujourd’hui les uns regardent vers Lyon, les autres vers la Drôme. Nous aurions tout à perdre à nous tourner le dos. A ce jour les élus n’ont toujours pas engagé une réflexion de fond sur les enjeux de notre territoire. Dans ces conditions, il n’y a aucune raison de se réjouir d’une fusion qui ne porte pas de projet. Une échéance se pose maintenant devant nous et la réflexion s’impose aux élus.]]>

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